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Nouvelle promesse d’Anne Hidalgo : ne pas augmenter la taxe foncière en 2024
Anne Hidalgo n’a pas retenu la leçon du non-respect de sa promesse. En mars 2022, la maire de Paris s’est engagée solennellement à ne pas augmenter les impôts locaux payés par plus de 34 millions de contribuables. Huit mois plus tard, les Parisiens sont confrontés à un coup dur : une augmentation de 52 % de leur taxe foncière !
Rachida Dati, chef de file du parti d’opposition LR au parlement de Paris, a condamné cette “explosion”. Ce sont précisément les taux d’imposition imposés par les communes qui témoignent de cette croissance vertigineuse. Celle de la douloureuse – jamais aussi bien nommé – est légèrement moindre : autour de +44 %. Car il y a aussi de « petites » taxes accessoires qui s’ajoutent au tarif communal, comme la taxe d’aménagement, la taxe sur les ordures ménagères et la taxe de protection contre les inondations. Cependant, même si le poids de cette dernière ne cesse de croître, l’augmentation cette année est inférieure au taux communal.
Rebelote, ce mercredi 6 septembre. La maire de Paris s’est engagée à ne pas augmenter la taxe foncière avant 2024, voire jusqu’à la fin de son mandat en 2026. Ce risque est devenu encore plus aigu à mesure que la dette de la ville, qui s’élève à environ 8 milliards d’euros, continue de croître et que les crédits sont au point mort.
Anne Hidalgo va lancer un « procès contre l’État » et promettre que les contribuables n’auront pas à subir de nouvelles augmentations de taxe foncière. “Nous sommes dans une gestion extrêmement prudentielle, nous sommes très bien notés par les agences de notation. Paris a beaucoup investi dans son bâti, dans le service public et nous avons un patrimoine qui a doublé en 10 ans, de 20 à 40 milliards d’euros. Nous sommes une collectivité solide“, a déclaré Anne Hidalgo sur LCI.
Les squatteurs mieux protégés que les étudiants contre les expulsions ?
Suite aux conclusions d’une étude menée auprès des étudiants de l’Université de Paris, la Fondation Abbé Pierre dresse un constat inquiétant sur la vulnérabilité des étudiants dans les dortoirs de l’Université du Crous. Si vivre dans ces résidences universitaires est une bonne chose et que seulement 6% des 2,7 millions d’étudiants en bénéficient, les choses se compliquent pour les plus précaires. Cela se produit lorsqu’ils peinent à payer leur loyer, perdent leur statut d’étudiant ou retardent le renouvellement de leur contrat de résidence.
L’étude rappelle que ces étudiants étaient dégradés, avec bien moins de protections que les squatteurs. En réalité, dans ces cas, le litige est résolu par les tribunaux administratifs.
Après avoir examiné 221 demandes du Crous déposées contre des résidents entre janvier 2022 et février 2023, le tribunal administratif semble avoir ordonné des expulsions dans 87 % des cas (193 résidents), dont 57 % immédiates. Dans le meilleur des cas, les étudiants disposent de 15 jours pour quitter leur résidence universitaire.
Les prix marquent un gros coup de frein dans l’immobilier
La croissance des prix de l’immobilier ancien a nettement ralenti au deuxième trimestre, en hausse de 0,5% sur un an, selon l’indice de référence Notaires-Insee publié jeudi. Les hausses de prix se sont poursuivies depuis fin 2015, mais ont nettement ralenti depuis mi-2022. La baisse de 6,8% au deuxième trimestre 2022 à 6,4%, 4,6%, 2,7% et désormais 0,5% est principalement due à l’augmentation des coûts du crédit provoquée par la hausse des taux d’intérêt.
Le nombre de transactions, indicateur de l’activité du marché, a atteint un niveau record en 2021 mais continue de baisser rapidement.
La croissance au deuxième trimestre a été entièrement tirée par les maisons individuelles, qui ont augmenté de 0,9 pour cent sur l’année, tandis que les prix unitaires sont restés inchangés. “Le printemps n’est pas arrivé”, a commenté Elodie Fremont, présidente de la commission statistique du Notariat Immobilier du Grand Paris. Nous préférons des prix plus bas ou stables pour rendre le marché plus liquide mais aussi augmenter le volume. Cependant, ce n’est pas le cas. “
La flambée des taux de crédit a « changé » le marché et a exigé une contribution personnelle élevée de la part des acheteurs potentiels. Ce n’est pas toujours le cas. Ajoutez à cela des vendeurs qui sont contraints de vendre leur bien (divorces, décès, déménagements, naissances, dettes…) et vous obtenez des « rendez-vous nerveux ». “Les négociations sont plus longues avant de s’engager, et les acheteurs se rétractent souvent après s’être engagés parce qu’ils n’ont pas de prêt”, explique Élodie Frémont. Bref, l’affaire rare n’est pas une question de joie et d’humour conclue.