Les chiffres du crédit immobilier signent 3 années de record incontesté. Le coronavirus, quant à lui, est venu tout chambouler et mettre fin à tant d’espoir en l’espace d’un an. Par conséquent, il était inévitable que ces chiffres partent à la dégringolade. D’après les Notaires de France, le nombre de transactions immobilières, en avril dernier et sur un an, s’élevait à 973 000. Pour la première fois, depuis juillet 2015, ce volume de transaction est en chute libre. Qu’en est -il des prêts immobiliers ? Quelle conséquence sur les accords de prêts immobiliers ?
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Quelle conséquence sur les accords de prêts immobiliers : un durcissement des conditions d’accès.
Les recommandations du HCSF affectent les conditions d’obtention du crédit immobilier. Premièrement, le taux d’inscription moyen a augmenté entre le troisième trimestre de 2019 et le troisième trimestre de 2020. Le taux d’apport moyen des accédants à la propriété est passé de 10. 8% à 12% et de 14. 3 % à 16. 2 %. Le pourcentage des autres accédants (le pourcentage d’investisseurs) de 6,8% à 8,1%. Philippe Taboret a commenté : “Les banques, en suivant à la lettre les recommandations du HCSF, demandent des apports plus importants, avec pour conséquence principale, l’exclusion de nombreux primo-accédants solvables qui n’ont pas suffisamment d’épargne. »
En revanche, selon les exigences du HCSF, la part des prêts au cours des 25 dernières années a diminué, en particulier pour les primo-accédants, dont la part est passée de 4,2% au troisième trimestre 2019 à 2,3% au troisième trimestre de 2020.
Une baisse générale du nombre d’accords de prêts
En ce qui concerne les accords bancaires et les taux de rejet, jusqu’en 2019 Cafpi obtenait 90% de réponses bancaires (donc 10% d’abandon) et un taux d’accord des banques de 80%, donc 10% des demandes refusées.
Cette année, le taux de réponse est d’environ 87% (soit 13% d’abandon) et le taux d’approbation des banques est tombé à environ 73%, soit environ 14% de cas rejetés. “En conclusion, la chute du taux de dossiers acceptés est due au durcissement des conditions d’accès au crédit par le HCSF. Mais également à la hausse du nombre de dossiers abandonnés par les clients, qui, ne répondant pas aux exigences des banques, abandonnent leurs projets ou le diffèrent, inquiets des retombées économiques de la crise sanitaire et préférant laisser passer l’orage », analyse Philippe Taboret.
En revanche, comme demandé par le HCSF, la part des prêts à 25 ans a diminué, notamment pour les nouveaux acheteurs pour lesquels cette part est passée de 4,2% au T3 2019 à 2,3% au T3 2020.